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Eppure Gira
1% artistique Groupe scolaire R�volution
45-55-59 Rue Edouard Vaillant, 13003
Marseille
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ANNÉE |
2009
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COMMANDITAIRE |
Ville de Marseille
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MAÎTRE D'ŒUVRE |
SARL 3a architectes associ�s / Philippe Vesco, Jean-Yves Pons, Fr�d�ric Magnien, Robert Guichard
http://www.cyberarchi.com [email protected] T�l : 04 91 80 37 81
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ŒUVRE
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Caractéristiques techniques
L'oeuvre est compos�e d'�l�ments de type girouette positionn�s sur le toit de la cage d'ascenseur et de deux dessins d�coup�s sur t�le enchass�s dans le mur de celle-ci.
Les "girouettes" seront r�alis�es en t�le d'aluminum rivet�e, suivant les techniques de fabrication traditionnelle des girouettes. Ils pivotent sur un axe en acier ins�r� dans une patte de fixation viss�e au sol. La finition est compos�e d'une sous-couche anticorrosion et d'une peinture haute r�sistance de type de celles utilis�e dans l'aviation; Les dessins d'�toiles sont en t�le d'acier inoxydable de 5mm d'�paisseur. Le dessin est d�coup� au laser, puis les t�les sont trait�es et peintes avec une peinture haute r�sistance cuite au four. |
Eppure Gira, la R�volution et Galil�e
L'oeuvre intitul�e Eppure Gira que je propose pour le groupe scolaire R�volution sera install�e sur la construction qui abrite l'ascenseur situ� entre les deux cours de r�cr�ation. Elle est compos�e de diff�rents �l�ments. Sur le toit seront fix�s dix mobiles en aluminium peint. Il s'agit de neuf mobiles pivotant sur leur axe fix�s sur la partie basse du toit, et une girouette de plus grande ampleur fix�e sur la partie haute. Ces �l�ments seront accompagn�s par deux plaques d'acier inoxydable peint fix�es sur le coin Sud-Est du b�timent. Ces plaques seront ajour�es par d�coupe au laser, laissant appara�tre en r�serve le dessin d'une pl�iade d'�toiles.
Cette oeuvre trouve son origine dans le nom m�me de l'�cole. D'embl�e, l'appellation singuli�re de R�volution m'a paru devoir �tre l'axe principal de travail lors de l'�laboration de mon projet. Plus que la r�f�rence � l'Histoire de France, c'est un possible lien avec l'astronomie qui m'a int�ress�e : la question de la r�volution terrestre. Mon travail et mes recherches se sont donc tourn�s vers Galil�e � qui cette pi�ce fait directement r�f�rence. Outre le nom de l'�cole, la position de la construction � investir et son affectation sont entr�s en ligne de compte dans mon travail. Tout d'abord, cela m'int�ressait que ce module soit situ� entre les deux cours. Sa position en fait un rep�re visuel fortement pr�sent. Il �merge entre les deux espaces, visible des deux c�t�s, en point presque culminant de l'�cole, en tout cas point culminant de cet espace int�rieur. Ces caract�ristiques, coupl�es � sa fonction principale d'�l�vation se sont impos�es pour fonder mon projet. Cette construction sera visible par les �l�ves de maternelle depuis leur cour de r�cr�ation, en levant les yeux vers l'�cole primaire. Les �l�ves de cette derni�re auront eux le m�me type de point de vue, augment� de la possibilit� d'emprunter la coursive du premier �tage et d'ainsi monter au niveau de la partie �mergente du module. Ces deux modalit�s d'acc�s sugg�raient l'id�e d'un passage d'un lieu � un autre qui suppose de grandir : pour acc�der au niveau 1 que l'on voit depuis la cour, il faut rentrer en primaire. Grandir donc, et ce, au sein d'une �cole, c'est � dire en ayant acquis des connaissances. Cette double exposition m'a guid�e vers le d�sir d'investir le toit avec une pi�ce qui serait visible des deux c�t�s, de fa�on tr�s l�g�rement diff�rente, dans une continuit� qui s'enrichit de d�tails lorsqu'on peut s'approcher de la pi�ce. Une intervention � cet endroit demandait alors, pour �tre vue, de lever les yeux vers le ciel, ce geste qu'a fait Galil�e tant de fois pour d�crypter et comprendre les formes, mouvements et organisations des plan�tes. Face aux croyances dogmatiques impos�es par la religion il a su comprendre avec la rigueur de la logique scientifique, avec la curiosit� et l'audace d'utiliser la science pour questionner les acquis du monde, un fonctionnement fondamental de l'univers parmi tant d'autres d�couvertes et avanc�es primordiales. Les girouettes que je propose d'installer sur le toit racontent ce geste � travers diff�rents �l�ments emprunt�s pour partie aux travaux de Galil�e ou qui �voquent les emb�ches rencontr�es dans ses recherches.
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Dix �l�ments sur le toit
Seule � �tre orient�e, la girouette principale combine des sch�mas r�alis�s par Galil�e pour l'�laboration de son t�lescope, pour la compr�hension des mouvements des plan�tes les unes par rapport aux autres, avec des relev�s des phases la lune. Le visage peut �tre une figure de Galil�e dont l'oeil aiguis� se dessine en r�serve sur le fond du ciel. Ce premier �l�ment �merge d'une esp�ce de chaos form� par la petite for�t de mobiles install�e sur la partie basse du toit. Ceux-ci seront au nombre de neuf. Un compas, outil phare de Galil�e et de tout g�ographe. En pivotant sur son axe, il d�crira des arcs de cercles, notant l'air comme une feuille de papier. Une paire de mains, celles de Ptol�m�e tel qu'il est dessin� dans une gravure du XVII� si�cle. Ind�cises, elles indiquent deux directions oppos�es. Galil�e, math�maticien de formation et int�ress� principalement aux questions de physique et de m�canique, ne montra dans ses premi�res ann�es que peu d'int�r�t pour l'astronomie. Cependant, d�s 1595 il participa au d�bat entre la th�orie de Copernic, selon laquelle la Terre tourne autour du Soleil, et l'hypoth�se d'Aristote et de Ptol�m�e, selon laquelle les plan�tes tournent autour d'une Terre immobile. Seule la th�se copernicienne �tait compatible avec la th�orie de la mar�e de Galil�e, reposant sur les mouvements de la Terre. Il l'a d�fendue et argument�e scientifiquement avec la pers�v�rance qui lui vaudra les d�boires qu'on lui conna�t. Cette th�orie de Ptol�m�e trouve une image dans le cercle ajour� qui prend figure de labyrinthe, et dont le dessin est bas� sur un sch�ma des th�ories de Ptol�m�e pla�ant la terre au centre d'une galaxie formant des orbites circulaires excentriques menant au domaine divin. Les r�sistances auxquelles se trouvera confront� Galil�e dans l'�laboration de sa th�orie, les sceptiques, les ind�cis, les incr�dules, les timides effray�s par les menaces d'excommunication de l'�glise, les tenants des dogmes, s'agitent dans ce petit chaos sous la forme d'une t�te trou�e que le vent emplit, de quatre t�tes li�es tournant sans rel�che lorsque le vent souffle, d'une t�te dont le regard est emp�ch� par la main m�me qui le retient et fait pivoter, et d'une t�te qui sert de gouvernail � un monde plat et encore blanc. L�g�rement plus �lev�es, �mergent deux formes, une lune dessin�e d'apr�s un croquis de Galil�e et un disque blanc sur lequel se d�couperont, au gr� des d�placement du point de vue, les divers �l�ments.
Formellement, la pi�ce jouera de deux notions, une notion de dessin - la r�serve - et la question du point de vue. Les silhouettes se d�couperont sur le ciel, et les manques, les trous, forment des d�tails et produisent des textures. En se d�pla�ant, les enfants modifieront leur point de vue sur la pi�ce. Les diff�rents �l�ments se combineront diff�remment, des rapprochements ou antagonismes pourront se cr�er. Le d�placement autour de la pi�ce agira donc comme un �l�ment actif de la vision de celle-ci.
Un mur d'�toiles Construit sur le principe de r�serve, le dessin plac�e � l'angle du b�timent reprend le sch�ma de Galil�e d�crivant la constellation d'Orion dans son ouvrage Sidereus Nuncius, Le Messager C�leste. Les �toiles apparaissent par d�faut, dans les d�coupes de l'acier. Elles accompagnent la mont�e par l'escalier et r�v�lent petit � petit leur mouvement dynamique.
Les formes utilis�es, en grande partie circulaires, ainsi que le mat�riaux font �cho � certains d�tails architecturaux qui ponctuent avec �l�gance le b�timent initial. Elles r�pondent aux ferronneries, aux cercles qui soutiennent la verri�re.
La majeure partie des �l�ments de mon projet seront peints couleur cuivre, avec quelques �l�ments blancs ou noirs. La couleur cuivre permet de beaux reflets de la lumi�re du soleil, et cela de mani�re plus subtile que le dor�. Elle fait aussi �cho � la couleur terre des briques et s'impose dans un contraste �clatant avec le bleu dense du ciel m�diterran�en.
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